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I - les auxiliaires esse et avè au présent de l'indicatif | ||
II - utilisation du verbe "avè" | ||
III - la forme négative (partie 1) |
Les phrases précédées
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I
Les auxiliaires esse et avè au présent de l'indicatif
Puisque l'on a commencé à utiliser le verbe "être", autrement dit "esse" ('ésè), pourquoi ne pas voir immédiatement sa conjugaison au présent de l'indicatif :
La voici :
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On rappelle qu'en corse (tout comme en espagnol et en italien), nul n'est besoin de placer un pronom personnel sujet avant le verbe : "sò" ne signifie ni "suis", ni "je", mais "je suis" ! On en déduit qu'aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, il est impossible hors de tout contexte de faire la différence entre "il est" et "elle est", et entre "ils sont" et "elles sont" ! On remarque aussi qu'il n'y a pas de différence entre "je suis" et "ils/elles sont". "esse" est un auxiliaire comme en français. Il sert donc à la conjugaison des temps composés, même si les verbes qui veulent "esse" sont plus nombreux que ceux qui veulent "être" en français.
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Comme en français, l'autre auxiliaire est "avè" (aw'è) qui signifie "avoir". Donnons-en tout de suite la conjugaison au présent de l'indicatif : Les formes "emu" ('èmu) et "ete" ('èdè) qui figurent dans le tableau ne s'emploient normalement qu'au passé composé et au futur proche (qui utilise le verbe "avè" et non "aller" en corse).
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II
Tout comme en français, le verbe "avè" est très utile en corse. Enormément d'expressions l'utilisent. Dans les quelques exemples qui vont suivre, le trait vertical | signifie que la phrase s'arrête souvent là (ce qui n'exclut pas de la continuer avec une explication, une justification, ...), en fait qu'on ne peut pas construire de proposition infinitive à la suite de la phrase. Inversement, le fait de trouver " (di...) " montre que souvent la phrase est appelée à être continuée sous la forme d'une proposition infinitive.
On remarque la présence systématique de "a" ou "u", qui sont en fait les articles définis singuliers (voir la leçon 3), et qui ne s'utilisent pas en français dans ces cas-là : c'est une tournure idiomatique propre au corse en quelque sorte.
On peut bien sûr utiliser une tournure négative mais dans ce cas, l'article défini "u" ou "a" disparaît ...
III
Elle se construit avec "ùn" (dont on peut grossièrement dire qu'il est l'équivalent de "ne") et "micca" (qu'on peut voir comme un équivalent de "pas" en première approximation). Ils se placent de part et d'autre de la forme conjuguée du verbe, c'est-à-dire de l'auxiliaire si c'est un temps composé, ou du verbe conjugué s'il y a un infinitif après. TOUS les pronoms compléments quelle que soit leur fonction (COD, COI, ...) sont toujours entre "ùn" et "micca" eux aussi. Cela peut sembler obscur pour l'instant, mais mieux vaut que ce soit dit pour éviter de prendre de mauvaises habitudes. On y reviendra plus tard de toute manière !
"Micca" est rarement obligatoire, même si son usage est assez fréquent aujourd'hui.
Concrètement :
(A) cas standard :
(B) cas d'un temps composé :
(C) cas avec un verbe à l'infinitif :
vole vene (b'olè w'ènè) = elle (ou il) veut venir -->
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