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Q : Comment est construit le cours ?
R :Le cours est ainsi constitué :

- des leçons, elles-mêmes subdivisées en 3 points plus ou moins liés, chacun de ses points étant suivis d'exercices (EN CONSTRUCTION), plus un dialogue et un récapitulatif de vocabulaire à la fin (EN CONSTRUCTION). L'idéal est de faire un de ces points chaque jour, autrement dit, 2 leçons par semaine. Toutefois tout dépend du temps que l'on peut y consacrer, de la volonté que l'on a et de l'intérêt que l'on y trouve. Elles sont souvent complètes, mais il n'est pas nécessaire de tout voir en même temps, bien des points sont repris par la suite.

- des thèmes, qui regroupent le vocabulaire essentiel, ainsi que des phrases communes toutes faites, liés au thème en question, autour de dessins ou de photos avec liens hypertextes. Ils peuvent être utilisés indépendamment des leçons, et dans n'importe quel ordre. On y trouve des renvois aux leçons pour les détails concernant les notions abordées dans les thèmes.

- des annexes, qui mettent à disposition des informations ou bien plus générales ou bien qui nécessitent d'être vues au fur et à mesure, à petite dose.

Q : Les informations que l'on y trouve sont-elles fiables ?
R : Elles sont entièrement tirées de l'usage courant, avec les corrections nécessaires les rares fois où celui-ci est trop corrompu, et sont par conséquent parfaitement fiables.
Q : La langue corse est connue pour être "divisée" en plusieurs dialectes. Dès lors, comment un novice peut-il s'y retrouver ?
R : En effet, il existe en Corse de nombreux parlers, qui varient selon les régions. Cependant, seule la forme change, la syntaxe reste rigoureusement identique. Il va sans dire que tous ont la même valeur. C'est le parler de Marignana, qui appartient à la zone septentrionnale et à la sous-zone occidentale, qui est enseigné dans ces pages, simplement parce que c'est celui que l'auteur du site connaît le mieux. Plus tard, des remarques permettant de "migrer" vers un autre parler seront ajoutées.
Q : L'orthographe du corse est réputée ne pas être stabilisée. Qu'en est-il et quelles sont les conséquences pour l'orthographe utilisée sur ce site ?
R : L'orthographe du corse est désormais bien plus normée et stabilisée qu'on ne le pense. Demeurent seulement quelques points de variations et de désaccords", à savoir pour l'essentiel : incertitude quant à l'usage de la double consonne b (babbu pour presque tout le monde, mais pubblicu vs. publicu, ...), hésitation entre l'utilisation de c ou de g dans quelques cas entre deux voyelles (spiegà vs. spiecà, alegru vs.alecru, ...),  l'élision des pronoms (t'aghju dettu vs. ti aghju dettu) et l'enclise des pronoms personnels (manghjallu vs. manghjà lu, dillami vs. dì la mi, ...). En outre, certains auteurs ont renoncé aux formes "hè" et "è" (pour "il/elle est") et "et" et leur préfèrent "è" et "e".
Q : Le corse est-il une langue, un dialecte ou un patois ?
La terminologie "scientifique", c'est-à-dire celle des linguistes, ne fait pas de différences entre langue et dialecte, parce qu'aucun critère objectif, "formel, explicite et non ambigu" (pour reprendre les termes de G.Genot, professeur de linguistique italienne à l'université de Paris X Nanterre) permet de les séparer, d'en donner une définition précise et de les "assigner [ces termes] à un parler concret". Par conséquent, seul le terme "langue" est utilisé pour désigner un système linguistique permettant la communication. Seul l'usage commun fait alterner ces deux termes, et le fait de recourir à l'un ou à l'autre n'est pas neutre et rélève d'une vision politique de la langue, et non d'une vision scientifique. Le terme patois est péjoratif et propre au français, on ne le retrouve dans aucune autre langue.
Q : Le corse n'est-il pas de l'italien ?
Tout comme l'italien, le corse est une langue italo-romane. Comme toute langue romane, elle descend du latin. Elle a de plus été fortement influencée par le toscan médiéval (qui plus tard et après quelques évolutions, est devenu l'italien que nous connaissons aujourd'hui), et ce davantage au nord qu'au sud. De là vient cette ressemblance frappante dans bien des cas. Cependant, des différences notables existent bel et bien dans tous les domaines, et la syntaxe est légèrement différente, de sorte que la connaissance de l'italien ne suffit pas pour parler corse (et vice-versa), et qu'en aucun cas ces deux langues ne peuvent être confondues quand on les entend, même si l'intercompréhension est très fréquente. En revanche le corse peut présenter de plus nombreuses similitudes avec des parlers locaux d'Italie, ainsi qu'avec l'italien ancien en raison des nombreux archaïsmes que le corse a conservés, et il est clair qu'une bonne connaissance du corse facilite nettement l'apprentissage de l'italien, et vice-versa.
Q : Combien y-a-t-il de mots en corse ?
Question difficile, car la réponse dépend des mots que l'on décide d'inclure dans le compte : mots de différents parlers corses pour désigner une même chose, néologismes créés ces dernières années, mots obtenus par suffixation, ... Le dictionnaire de Matteiu Ceccaldi, conçu entre 1950 et 1965, qui est un dictionnaire descriptif recensant les mots en usage dans la piève d'Evisa par des locuteurs nés vraisemblablement  à partir de 1860, compte environ 15 000 termes. Cependant, il manque un certain nombre de termes "traditionnels" (sapara, dunque, ...), on n'y trouve évidemment que très peu de néologismes et bien des mots courants obtenus par suffixation de mots présents dans le dictionnaire n'y figurent pas (francamente, sicuramente, ...). Il faut savoir en outre que quelle que soit la langue, un locuteur dispose d'un vocabulaire actif à l'oral compris entre 3 000 et 7 000 mots en moyenne. Le dictionnaire des Culioli quant à lui recense environ 80 000 termes, mais il est également prescriptif (en proposant des néologismes) et inclut plusieurs variantes du corse.